La présidente Chatelain a raison de s'interroger : il est toujours bon de se questionner, car il n'y a jamais de certitude absolue. À l'origine, il y a encore cinq ans, l'armée française possédait des drones qui n'étaient pas armés. Or cette assemblée a fini par voter en faveur de leur armement. Avons-nous eu raison, avons-nous eu tort ? Il faudrait dresser un bilan sérieux du choix qui a été opéré.
En tout cas, nous devons nous assurer de deux choses.
Premièrement, les pilotes de drones doivent être présents sur le terrain ; il n'est pas question qu'ils les téléguident depuis Cognac ! Tel est déjà le cas, et cela doit perdurer : j'insiste, il est essentiel que les pilotes de drones soient au contact des soldats et du champ d'opération. Contrairement aux Américains, c'est une règle que l'armée française met en œuvre, et elle a raison ; cela change déjà beaucoup de choses.
Deuxièmement, c'est la doctrine même qu'il faut interroger. La question n'est pas de savoir s'il faut de l'armement ou non, mais quelle doctrine nous devons appliquer.