Cette série d'amendements vise à remettre en question la pertinence de l'opération Sentinelle. La présidente Caroline Fiat a évoqué à l'instant l'enjeu d'attrition au sein des troupes de militaires : l'usure morale, psychologique, physique. Plusieurs d'entre nous ont souligné en outre que cette opération n'était pas efficace – c'est une réalité. Nous tombons, encore une fois, dans le domaine des raisonnements contrefactuels ; vous allez nous dire : « Que se serait-il passé en l'absence de l'opération Sentinelle ? » et nous tournons en rond.
Par cet amendement, nous demandons donc un rapport, c'est-à-dire une argumentation factuelle et objective, démontrant que la présence de soldats de la mission Sentinelle est davantage de nature à garantir la sécurité qu'un dispositif composé de fonctionnaires de police et de forces de sécurité intérieure en général.
Nous avons écouté attentivement ce que vous aviez expliqué en commission, notamment s'agissant des besoins importants à l'occasion des Jeux olympiques. Vous saviez néanmoins que ceux-ci se dérouleraient en 2024 et je note, à cet égard, que vous n'avez pas formé de personnels ni créé de dispositifs adéquats, vous contentant de l'opération Sentinelle – vous avez été bien imprévoyants. Nous pouvons, à la rigueur, entendre cet argument. Toutefois, après les Jeux olympiques et paralympiques, faites l'effort de présenter une argumentation objective et de nous prouver qu'il n'y a pas de solution alternative au recours à l'opération Sentinelle qui, encore une fois, n'est pas adaptée. Le rôle de l'armée n'est pas d'assumer les missions de sécurité, qui coûtent très cher en termes de fatigue humaine et de ressources financières.