Le renforcement de la lutte antidrones constitue un enjeu majeur pour nos armées. Dans quelques mois, en France, aura lieu la Coupe du monde de rugby, rassemblement qui, on peut le dire, fera office de laboratoire pour les Jeux olympiques et paralympiques organisés l'année prochaine. Le général Mille, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace, situe d'ailleurs cet événement dans le haut du spectre. En effet, si la sécurité demeure la tâche des forces de l'ordre, la lutte antidrones sera quant à elle placée sous l'autorité de l'armée de l'air et de l'espace.
À cette fin, disposera-t-elle du système dit Parade – protection déployable modulaire antidrones –, programme d'importance stratégique mis au point par Thales et CS Group dont les premiers exemplaires seront déployés à l'occasion de la Coupe du monde de rugby cet été, si toutefois aucun retard n'est constaté ?
En assurant une protection permanente à 360 degrés, les systèmes Parade permettront de détecter et d'identifier des engins volants allant de quelques grammes à 25 kilogrammes et de neutraliser des microdrones et des minidrones sur la route, la mer ou dans les airs, en se déplaçant d'un site à l'autre, de façon à étendre leur périmètre et leur rapidité d'action.
Quand on se souvient du fiasco du match de finale au Stade de France, le 28 mai 2022, on ne peut que souhaiter et encourager le recours à de tels moyens. C'est la raison pour laquelle nous appelons le ministère des armées à s'en tenir au strict respect du calendrier retenu pour la livraison des systèmes Parade en vue des Jeux olympiques et paralympiques prévus pour l'année 2024. Nous ne pouvons nous permettre, vous en conviendrez tous, d'être une nouvelle fois la risée du monde lors de l'organisation d'événements sportifs.
Dès lors, monsieur le ministre, pouvez-vous nous garantir qu'aucun retard ne sera à déplorer dans la livraison des systèmes Parade attendus pour les Jeux olympiques et paralympiques ?