Vous venez d'éprouver, madame la présidente, la sagesse bretonne ! En tant que député d'Ille-et-Vilaine, je ne peux qu'abonder dans votre sens, cher collègue Le Fur, notamment s'agissant des délégations militaires départementales dont les équipes sont souvent trop petites. Nous avons abordé ce sujet de loin hier, lorsque nous avons parlé des externalisations – vous vous êtes exprimé sur ce point, monsieur le ministre. De trop nombreux emplois civils et militaires ont été perdus au cours des quinze dernières années, au nom de la concentration sur le cœur de métier – une chimère qui, comme le cœur d'un oignon, n'existe pas : vous avez beau ôter les couches, vous ne le trouvez jamais ! On propose aujourd'hui à des militaires d'assurer des séances pédagogiques dans des CCI ou des CMA. Comme nous l'avons indiqué dans l'exposé sommaire de l'amendement, nous ne sommes pas opposés à l'intégration de ce type de modules, mais nous estimons que ce n'est pas aux agents du ministère, qu'ils soient civils ou militaires, qu'il revient de dispenser ce type de formation.
Nous avions la faiblesse de croire qu'un amendement de ce type appellerait un peu plus d'explications. Les vôtres restent floues, monsieur le rapporteur ; vous êtes allé jusqu'à évoquer la possibilité, pour des civils ou des militaires, de se rendre dans les CCI ou les CMA pour parler de la façon d'obtenir des marchés, ce qui est très limite au regard de l'égalité de traitement devant la commande publique.
Votre réponse nous conforte dans l'idée qu'il faut supprimer ce passage, quitte à le retravailler pour l'avenir. Notre amendement a le mérite de pointer quelque chose de très flou en ce qui concerne l'intervention des effectifs du ministère des armées au sein de ces structures privées.