Aujourd'hui, le SNU repose sur le volontariat. Compte tenu du nombre d'amendements déposés sur ce sujet et du débat qui en résulte, la question de savoir si le SNU doit devenir obligatoire ou continuer à être choisi fera nécessairement l'objet d'un débat parlementaire.
Sur ces amendements, mon avis est défavorable pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que ce débat n'a pas encore eu lieu. Ensuite, parce que les consultations, sur lesquelles vous me demandez un éclairage, sont en cours. Si des articles sont parus sur les classes ou les établissements 100 % engagés, c'est en raison de l'indélicatesse de certaines organisations syndicales, qui n'ont pas attendu que toutes les organisations syndicales aient été consultées, avant la tenue d'une réunion multilatérale avec le ministre de l'éducation nationale. J'ajoute que nous ne sommes qu'au tout début des consultations visant à envisager, pour ceux qui le souhaitent, un travail disciplinaire plus intense et permettre la participation éventuelle des classes ou des établissements qui le souhaitent, à des journées de cohésion pendant le temps scolaire. Cette participation – j'insiste – reposerait également sur le volontariat.
La question qui se pose aujourd'hui est la suivante : le SNU apporte-t-il quelque chose ? Foncièrement, il permet à notre jeunesse de disposer d'outils nouveaux en matière de mixité sociale et territoriale. Madame la députée, je réitère l'invitation que je vous avais faite en commission et que vous aviez déjà acceptée : venez participer à ces séjours ou aux formations des encadrants. J'ai l'intime conviction que votre regard sur ce dispositif évoluera.