Il est tout à fait légitime de parler du SNU dans ce débat, puisque ce terme figure dans le rapport annexé. Nous nous posons des questions sur sa généralisation, qui a été annoncée, puis suspendue. Nos collègues sénateurs ont étudié l'impact financier d'un SNU généralisé, qu'ils ont évalué à plus de 3 milliards. Madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous communiquer des éléments chiffrés ou des estimations confirmées de la généralisation du SNU ? Où en est-on ?
Ces derniers jours, nous avons également découvert des informations dans la presse : le journal L'Étudiant évoque une option SNU au bac, ainsi qu'une prime pour les enseignants volontaires, par le biais de classes d'engagement. Nous souhaiterions avoir des compléments d'information concernant ces annonces, puisqu'en tant que commissaires à la défense, nous ne les avons pas reçus de façon officielle.
Plus généralement, nous nous posons la question de savoir si la jeunesse a besoin d'un encadrement militaire dans un cadre scolaire, d'autant que ce dispositif n'est pas une réponse crédible au besoin urgent de mixité sociale.
Les armées n'ont pas non plus envie du SNU, qui représente pour elles une charge supplémentaire particulièrement élevée si l'on se projette dans le scénario d'une cohorte de 800 000 jeunes à encadrer chaque année. Les infrastructures d'accueil nous semblent être un enjeu central.
Nous sommes favorables au développement de l'engagement citoyen pluriel, sur la base du volontariat ; mes collègues l'ont évoqué tout à l'heure. Je vous propose donc, par cet amendement, d'affirmer que le SNU s'inscrit dans le cadre du volontariat. Il importe de le préciser, parce que le projet n'est plus le même dès lors que vous laissez planer l'ambiguïté.