Comme les précédents, il vise à supprimer la référence au SNU, puisque celui-ci ne nous semble pas être à même de remplir le rôle qui lui est assigné, du moins dans les formes proposées ces derniers mois, toutes à cheval entre l'éducation nationale et les armées. Le SNU fait l'objet de nombreux débats et suscite le rejet de nombreux enseignants et de nombreux jeunes, notamment dans les syndicats lycéens ; les échos dans son encadrement sont également très mauvais.
La dernière mouture du SNU, dévoilée dans Politis, ne tient même plus compte de l'enjeu de mixité sociale, pourtant mis en avant dans un premier temps. Ce service n'est pas universel, il ne valorise pas l'engagement et ne rapproche pas l'armée et la défense nationale de la jeunesse. Il fait entrer dans l'éducation nationale une symbolique simplificatrice de la discipline militaire, ce qui a pour effet de dévaloriser tant l'armée que l'éducation nationale.
Si nous ne sommes évidemment pas opposés à des projets permettant à toute la jeunesse de s'engager et de vivre des moments collectifs, la participation à ceux-ci doit reposer sur un principe de volontariat, d'engagement choisi et d'émancipation.