La stratégie concernant les pôles doit être coordonnée, mais aussi différenciée, car les deux pôles n'obéissent pas tout à fait aux mêmes logiques physiques, géographiques et de gouvernance. Le rôle des États n'y est pas le même, c'est le moins que l'on puisse dire.
M. Piquemal l'a rappelé : le réchauffement climatique induit de nouvelles opportunités, qui sont d'ailleurs plutôt des risques. L'ouverture de nouvelles voies maritimes mérite d'être regardée de près, notamment parce que ces voies pourront permettre la jonction de marines de guerre.
Une fois de plus, j'émettrai une demande de retrait ou, à défaut, un avis défavorable à cette demande de rapport. Néanmoins, j'ai demandé à la DGRIS – direction générale des relations internationales et de la stratégie – de formaliser une feuille de route pour les mois à venir. Certes, il ne s'agit pas d'un rapport, puisque la teneur de ce document interne est opérationnelle, mais la DGRIS pourra, si cela vous intéresse, le présenter devant la commission de la défense.
Le rôle stratégique des zones polaires touche à des questions importantes : marine ; équilibre géostratégique ; lignes maritimes commerciales par lesquelles transitent, entre autres, les matières premières ; biodiversité et Taaf. Ce sujet a un intérêt majeur et il doit être documenté au fur et à mesure, au-delà même de l'exécution de la loi de programmation militaire.