Le problème est de fond et de forme : je ne vois pas bien où est le plagiat ; en tout cas, ce n'est pas le Rassemblement national qui a décidé du développement du standard F5, mais votre serviteur, en comité ministériel d'investissement.
Votre statut de rapporteur pour avis de crédits de la mission "Défense" liés à l'armée de l'air nous a conduits à débattre en commission de la défense sur les rythmes de l'équipement en avion de chasse – qu'il s'agisse du Rafale aujourd'hui ou du Scaf demain. Celui-ci sera développé, quoi qu'il arrive, même si le choix des partenaires ne fait pas l'unanimité, car c'est l'avion du futur de la France, post-Rafale ; nous y reviendrons à l'amendement suivant.
Je vous demande de retirer votre amendement. En commission, vous m'avez interpellé sur le standard F5, souhaitant obtenir confirmation qu'il restait d'actualité. Vous avez eu la gentillesse de rappeler dans cet hémicycle ma première réponse, positive, et accompagnée de l'annonce d'une longue période de tuilage entre le F5 et le Scaf. Nous parlons de la génération des avions des années 2030, qui contribuera à la modernisation de la force aérienne stratégique, comme vous l'avez indiqué vous-même, je n'y reviens pas.
L'amendement n° 292 , que je défendrai tout à l'heure a deux vertus. Tout d'abord, il ne porte pas, contrairement au vôtre, sur la partie principielle du rapport annexé, mais vise à modifier le tableau capacitaire de son alinéa 37, comme je m'y étais engagé devant vous. Il est ainsi rédigé : « Le standard F5 du Rafale sera développé pendant cette loi de programmation militaire. Il comprend notamment le développement d'un drone accompagnateur du Rafale, issu des travaux du démonstrateur Neuron ».
Je serai une fois de plus honnête : cette rédaction, déposée au nom du Gouvernement, est le fruit de la longue discussion, en commission, avec les députés de divers bancs, qui demandaient des clarifications.
Si je vous demande de retirer votre amendement, c'est donc non seulement parce qu'il ne modifierait pas le bon alinéa du texte, mais aussi par ce qu'il y manque les précisions apportées par le Gouvernement, qui permettront de lever tous les doutes.
Vous avez vous-même auditionné le délégué général pour l'armement et Dassault. Vous savez en conséquence que les programmes sont tenus et que les équipes de cette entreprise se donnent beaucoup de mal pour respecter les délais de développement du standard F5. C'est heureux ; cela nous ouvrira des perspectives à l'export, car ce standard intéressera certains de nos partenaires. J'espère vous avoir rassuré.