Nous poursuivons le débat engagé depuis vingt et une heure trente sur la dissuasion nucléaire, et nous voyons bien que les choses doivent être très équilibrées. Nous avons commencé nos discussions en nous entendant sur le fait qu'un désarmement unilatéral de la France ne saurait être envisagé. Peut-être n'est-ce pas un acquis, mais je garde cet élément en mémoire pour le relier à ma réponse sur ces amendements. Nous nous sommes ensuite interrogés sur l'avenir de la dissuasion : je n'y reviens pas. Puis nous avons abordé la notion d'intérêts vitaux et celle de souveraineté technologique.
S'agissant maintenant du Tian, commençons par ne pas banaliser le statut d'observateur, chose qui m'a frappé dans vos interventions. Vous dites qu'il serait important, pour un pays comme le nôtre, d'y adhérer, mais ce pas serait en réalité si important qu'il reviendrait à mettre le doigt dans un engrenage, en l'occurrence celui consistant à entamer un désarmement unilatéral : soyons clairs. Les mots ont un sens : un traité d'interdiction, quand vous y adhérez vous-même, cela commence à ressembler à du désarmement unilatéral, madame et messieurs les députés.