Cet amendement reprend le dispositif de la proposition de loi constitutionnelle visant à protéger et à garantir la force de dissuasion nucléaire, que notre groupe avait déposée.
Pour que la France puisse assurer son rôle de puissance d'équilibre et garantir la sécurité de ses intérêts au regard des menaces qui pèsent sur elle, elle dispose de cette capacité de dissuasion, devenue avec le temps un outil indispensable pour peser et porter avec crédibilité la voix et l'influence de la France sur la scène internationale.
Pourtant, cet outil indispensable fait, depuis de nombreuses années, l'objet de remises en cause et de contestations – même si l'on constate ce soir quelques progrès de la part de la gauche, longtemps bloquée sur un logiciel d'un autre âge. Certains trouvent la force de dissuasion nucléaire trop coûteuse ; d'autres rêvent d'un partage idéaliste et fantasmé au sein d'une Europe de la défense ; les idéologues de l'écologie, enfin, voient dans la dissuasion une menace pour le climat.
Il nous paraît donc indispensable, puisque nous sommes tous d'accord sur ce point, d'inscrire dans la loi, que « l'organisation, la gestion et la mise en condition d'emploi de la dissuasion ne peuvent faire l'objet d'aucun abandon, d'aucune cession ni d'aucun partage ».