Plus dissuasive, dites-vous, mais au regard du TNP, cela revient à de la prolifération. Et c'est bien pourquoi la mise en œuvre de ce traité n'avance pas sur le plan du désarmement : les pays dotés font de la surenchère en investissant régulièrement dans l'arme nucléaire. On a évoqué les années « Ni Pershing, ni SS-20 », mais comment cela a-t-il abouti à un relatif désarmement ? Pourquoi a-t-on abandonné le plateau d'Albion ? C'est parce que l'opinion publique s'était saisie de la question de l'arme nucléaire – et vous avez raison, monsieur le ministre : c'est bien qu'elle suive aujourd'hui ce débat.
Il y avait dans les années 1970 et 1980 de nombreuses manifestations dont le mot d'ordre était « Ni Pershing, ni SS-20 », et tout le monde avait compris que l'arme nucléaire était capable de détruire la planète et l'humanité tout entière.