Je répondrai d'abord au député Le Fur, puis au député Lachaud, mais ma réponse portera sur le fond de l'amendement qui a été défendu par le député Boccaletti. Cela me permettra peut-être d'être moins bavard ensuite, quand nous reviendrons sur cette question à l'occasion d'autres amendements.
Premièrement, il est clair que le ministère des armées est très attentif à toutes les actions d'externalisation, notamment lorsqu'il s'agit d'activités de conseil ; d'ailleurs, ces dernières ont globalement diminué avec le temps – j'y veille personnellement. Je ne peux pas être plus direct.
Deuxièmement, j'ajoute que nous avons de la chance – nous en avons parlé à propos de l'amendement précédent, celui du député Giletti : avec l'IHEDN ou le Chem, nous disposons fort heureusement de capacités cérébrales internes. Il faut le dire : de ce point de vue, le ministère des armées a peut-être été plus préservé que d'autres ministères d'État. Là où certaines capacités ont malheureusement fondu ailleurs, lui a réussi à conserver les siennes, et c'est essentiel.
Troisièmement, j'attends aussi beaucoup de la réserve opérationnelle, qui n'est pas qu'une réserve tactique ou d'emploi sur les théâtres militaires ; c'est aussi, d'un point de vue plus intellectuel, une réserve d'experts – nous aurons l'occasion d'y revenir en examinant plusieurs amendements qui ont été déposés par le député Blanchet, entre autres. Je vous rassure donc à ce propos : c'est un point absolument crucial.
J'ajouterai encore un argument : la dissuasion nucléaire a permis, depuis qu'elle existe, de mieux définir les contours de ces capacités et de les guider, en quelque sorte, dans la bonne direction. Là encore, cela montre qu'elle tire l'ensemble de notre système de défense vers le haut.
Monsieur le député Lachaud, ensuite, vous posez une question précise. D'abord, je dirais que la radicalité, en matière d'externalisation, mérite une rédaction fine. Que faites-vous du MCO ?