Je partage la préoccupation de notre collègue Giletti concernant la nécessité d'un travail intellectuel qui permette d'anticiper les évolutions du monde. Chacun se souvient des mots du général de Gaulle, qui avait dit : « Parfois, dans les milieux militaires, on sous-estime l'importance de l'intelligence au point qu'on néglige de s'en servir. » Il faut évidemment se servir des organismes qui existent, et M. le ministre en a cité plusieurs. Je pense également à des organes indépendants qui dépendent de la DGRIS, comme l'Irsem – Institut de recherche stratégique de l'École militaire – ou la FRS – Fondation pour la recherche stratégique –, cette dernière produisant de nombreuses réflexions sur les sujets qui nous intéressent.
Je ne suis pas convaincu du besoin de créer un nouveau comité. En revanche, je partage votre analyse concernant la nécessité d'établir une véritable synthèse des différentes réflexions académiques réunissant des acteurs civils et des industriels sur la défense. L'IHEDN est probablement le lieu idoine pour le faire.