Le fait de le nier dans le rapport annexé au projet de loi de programmation militaire ne nous aidera pas à combattre ce terrorisme. La rédaction retenue me semble consensuelle. Jamais le gouvernement de la République et, je suppose, une partie de la représentation nationale ne s'en laveront les mains en estimant que ce n'est pas notre affaire.
Deuxièmement, faut-il dresser un bilan des opérations extérieures ? Oui, je l'ai dit devant vos commissions de la défense et des affaires étrangères. Nous sommes, les chefs d'état-major et moi-même, disponibles pour le faire.
Troisièmement, madame la députée, Serval et Barkhane ne sont pas des échecs militaires. Vous pouvez remettre en question la réussite politique de ces opérations, mais je demande – je prends exemple sur les députés Saintoul et Lachaud – que l'on me démontre en quoi elles ont été des échecs militaires sur le terrain. Il faut être précis : nous examinons, à l'Assemblée nationale, un projet de loi de programmation militaire.
Vous pouvez vous interroger sur les suites politiques de ces opérations – je suis disponible pour en parler au nom du Gouvernement, même si je ne suis pas ministre des affaires étrangères. Mais je souhaite que l'on s'accorde une bonne fois pour toutes sur ce point : indiquez-moi quel a été l'échec militaire de Serval et de Barkhane au cours des dix années durant lesquelles l'armée française a été employée sur le théâtre africain !