Je vous remercie, madame la présidente, de nous laisser le temps du débat sur ce sujet important. Prenons l'exemple de l'armée de l'air : elle recrute 3 000 personnes par an ; cette année, elle a pourtant perdu 500 soldats, car il y a eu plus de départs que de recrutements.
Cette hémorragie au sein de nos armées est un véritable problème. Elle s'explique par le tassement des grilles indiciaires depuis de trop nombreuses années. Le point d'indice n'étant plus revalorisé, un soldat du rang ou un sous-officier va attendre sept ou huit ans avant de bénéficier de la moindre augmentation. C'est totalement aberrant et cela ne permet pas de récompenser la progression dans les grades et les prises de responsabilité. Il faut revoir cela !
Il faut également revoir les conditions d'hébergement, comme l'ensemble des conditions de vie des militaires.
S'agissant plus précisément de l'amendement, l'armée n'a pas pour objectif de défendre un front à l'est : depuis que nous sommes dotés de l'arme nucléaire, la défense du territoire repose sur la dissuasion ; notre armée a d'autres missions que la défense d'une ligne Maginot qui n'a servi à rien en 1940.