Vous avez raison d'insister sur l'importance de ce dossier et l'engagement du Président de la République fin 2019 à Mayotte : celui de construire une piste longue à l'aéroport. Les services de l'État sont mobilisés, avec les collectivités. Un délégué à la piste longue a été nommé, vous le savez, et il est en fonction à temps plein à Mayotte. Dans les différents services de l'État, une centaine de personnes sont également mobilisées et près de 10 millions d'euros réservés pour engager les autorisations, les expertises et les études – c'est la procédure, et cela explique la longueur des délais.
Pour ce qui est du choix du lieu d'implantation, comme vous le savez, des études complémentaires sont conduites sur un autre site possible, situé sur Grande-Terre, mais elles ne sont, à ce stade, pas conclusives. Je regrette, comme vous, ces délais mais c'est malheureusement le cas dans beaucoup de projets d'infrastructures structurants. Ces études complémentaires sont nécessaires et permettront de sécuriser juridiquement le projet, quel que soit le site finalement retenu. L'objectif est de disposer, d'ici à la fin de l'année 2023, de tous les éléments nécessaires pour justifier le choix du site d'implantation de la piste longue.
Les études techniques relatives à la longueur de la piste à retenir concluent, pour le site actuel de l'aéroport, à une longueur de 2 600 mètres. Pour le site alternatif de Grande-Terre, la configuration des lieux permettrait d'envisager une piste plus longue. La longueur exacte sera précisée à l'issue des études en cours.
Le lancement de la procédure de déclaration d'utilité publique est programmé pour 2024, et le début des travaux pour fin 2025 ou 2026, quels que soient le site d'implantation retenu et les caractéristiques de l'infrastructure. La durée des travaux est estimée à sept ans sur le site actuel de l'aéroport. Pour le site de Grande-Terre, la durée des travaux sera précisée dans le cadre des études en cours.
Enfin, pour les deux options considérées, les sources de financement du projet doivent encore être affinées. Son coût exact reste à préciser, mais devrait représenter environ 500 millions d'euros. C'est un effort nécessaire, mais important, principalement financé par l'État, avec des participations du conseil départemental, du Fonds européen de développement régional (Feder) et de l'exploitant de l'aéroport.
Certes, la procédure est longue, c'est une infrastructure essentielle et attendue de longue date, mais nous serons au rendez-vous, conformément aux engagements présidentiels.