Vous l'avez dit, l'accès aux soins et la réduction des inégalités de santé, notamment géographiques, est une priorité importante du Gouvernement, et spécifiquement du ministère de la santé et de la prévention.
Au niveau national, de nombreux leviers sont mobilisés. À long terme, ils consistent à accroître le nombre de professionnels grâce à la suppression du numerus clausus et à l'augmentation du nombre de places au sein des formations paramédicales, à revaloriser les métiers et à en améliorer l'attractivité. À très court terme, ils visent à libérer du temps de soin et à gagner en efficience, grâce à des simplifications administratives, au partage des tâches, ainsi qu'à l'établissement d'accès directs et de délégations de compétences au sein d'organisations collectives et coordonnées.
Tous ces leviers doivent être déclinés localement, y compris dans la Loire. Dans votre département, l'ARS – agence régionale de santé – accompagne d'ailleurs depuis plusieurs années des projets de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et de centres de santé (CDS), afin de diversifier l'offre proposée aux jeunes médecins et d'assurer des conditions d'exercice attractives. Six MSP et un CDS ont ainsi été créés en 2022 dans ce département, et deux nouvelles MSP sont déjà programmées pour 2023.
En vue de faciliter l'installation de nouveaux professionnels, l'ARS œuvre aussi pour accroître le nombre de maîtres de stage. Cela permettra à davantage de jeunes médecins généralistes de découvrir la Loire et de nouer des contacts pour une installation future.
Notons également que les ARS accompagnent financièrement les primo-installations de généralistes dans les zones sous-dotées, en signant avec eux des contrats de début d'exercice. Dans la Loire, soixante contrats de ce type ont été signés, et vingt-deux sont en passe de l'être.
En lien avec l'assurance maladie, les ARS poursuivent aussi leurs travaux de structuration de l'offre de soins de premier recours, en accompagnant les professionnels de santé dans le déploiement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Dans la Loire, trois ont vu le jour depuis 2020, et trois autres sont en cours d'élaboration pour l'année 2023.
Enfin, le département compte quatre centres de soins non programmés libéraux, a vu l'ouverture de deux maisons médicales de garde en journée grâce à la création d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) entre plusieurs établissements sanitaires publics et une association de médecins libéraux, et dispose depuis le 1er décembre dernier d'un service d'accès aux soins (SAS).
S'il est vrai que nous manquons de professionnels, notamment de médecins, le pays dans son ensemble étant concerné par ce phénomène, vous voyez que des actions locales, notamment dans le département de la Loire, ont permis l'établissement d'importants exercices coordonnés. Nous devons bien sûr poursuivre en ce sens.