Il suffit de voir la manière dont les armées françaises s'entraînent de nouveau grâce aux moyens militaires – apport du cyber, « scorpionisation », préparation de la guerre électronique de demain, drones, qui sont un game changer, si vous me permettez de m'exprimer en mauvais français, menaces hybrides, arrivée des technologies spatiales dans la manière d'aborder le combat… –, pour affirmer qu'elles ne ressembleront pas à la même chose en 2030 qu'en 2017. C'est une réalité. Nous assumons donc l'affirmation selon laquelle ce projet de loi de programmation militaire constitue une transformation.
Ensuite, il s'agit bien d'un projet militaire : je ne peux croire que vous pensiez que nos états-majors n'ont pas de projet militaire. Enfin, il s'agit bien d'un projet politique : dans une démocratie comme celle de notre République, ce sont bien la représentation nationale et le Président de la République, élus au suffrage universel direct, qui proposent les éléments qui fondent la politique de défense.
Ne voyez donc aucune publicité dans la formule « véritable projet politique et militaire de transformation » car c'est une formule purement factuelle : il existe bien un projet politique et militaire dont l'objectif est une transformation. Avis défavorable.