Après avoir auditionné, avec les membres de la commission de la défense, un certain nombre de personnes, je constate que ce projet de loi de programmation militaire organise une transformation profonde. Il évoque en effet la haute intensité qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, apparaît de manière différente dans l'actualité et sur l'échiquier politique. En outre, il prend en compte différents champs, aussi bien matériels – avec, donc, la haute intensité –, qu'immatériels – cette dimension est de plus en plus importante.
En outre, il se déploie dans tous les milieux : il y a une compétition dans le domaine spatial, où certains satellites s'approchent d'autres satellites, mais aussi dans le monde sous-marin, dans les fonds marins, où existe une compétition des câbles, etc. Vous voyez qu'il y a beaucoup d'éléments que nous devons transformer. Effectivement, la dernière loi de programmation militaire a permis de réparer, mais face à toutes ces ruptures technologiques, il était nécessaire d'élaborer un projet de loi de programmation qui permette une transformation.
Étant donné l'importance de ces changements, il me semble plutôt normal que ce soit explicité dans le rapport.
On pourrait se dire que le quotidien du soldat ne va pas changer, qu'un treillis reste un treillis, qu'un fusil reste un fusil, mais, au-delà de la forme des équipements, il ne faut pas oublier la connectivité entre ces éléments, la robotisation, la dronisation, l'intelligence artificielle. Un même fusil n'aura pas du tout la même capacité en fonction de ces facteurs.
Il y a donc une réelle envie et une volonté politique de transformation, qui se traduit notamment sur le plan matériel dans ce texte.