Je défendrai par la même occasion les amendements n° 572 et 573 , car il s'agit d'amendements de repli.
Nous en venons à la notion selon laquelle la France serait une « puissance d'équilibres », au pluriel. Voilà une expression qui nous laisse quelque peu pantois. De quels équilibres est-il question ? Il y a là une incongruité et surtout un manque de clarté. C'est pourquoi nous vous proposons trois amendements, entre lesquels nous laisserons choisir l'Assemblée, visant à changer ces mots.
Par l'amendement n° 571 , nous proposons de réaffirmer l'« indépendance » et le « non-alignement » de la France. Ces termes clairs garantiront que le pays restera autonome dans la tenue de ses relations internationales.
Si le non-alignement vous pose problème, l'amendement n° 572 vise à préciser que la France est une « puissance indépendante ». Cette expression simple et claire permettra d'affirmer que notre politique sera uniquement guidée par l'intérêt national ou par l'intérêt général humain.
Si nous ne parvenons pas à vous convaincre de l'opportunité de garantir l'indépendance de la France, reconnaissez que nous pourrions au moins supprimer le pluriel et qualifier la France de « puissance d'équilibre », comme nous le proposons par l'amendement n° 573 . Nous pouvons en effet chercher à maintenir l'équilibre du monde, mais il y a lieu de supposer qu'un monde partagé entre plusieurs équilibres n'est pas très équilibré.