Il vise à compléter l'article 2 en rappelant le caractère indissociable de la consolidation de la souveraineté nationale, d'une part, et du renforcement de l'autonomie stratégique européenne à travers les coopérations de la France avec ses partenaires européens, d'autre part.
Il est en effet important de rappeler l'engagement de principe de la France de renforcer l'autonomie stratégique européenne. J'ai eu l'occasion de le rappeler lors de la discussion générale : si la loi de programmation militaire est un exercice franco-français, nous ne devons toutefois pas négliger l'autonomie stratégique européenne qui se développe en même temps que nous débattons. Avec la reconfiguration des rapports de force dans le monde, le réalignement stratégique des États-Unis, principal contributeur de l'Otan, dans la région indo-pacifique, la France, ainsi que la plupart de ses partenaires européens, fait l'effort d'augmenter ses dépenses militaires pour les années à venir.
Cet amendement vise ainsi à rappeler que le renforcement de l'autonomie stratégique européenne ne peut que consolider la souveraineté nationale et inversement, ces deux objectifs ne s'opposant pas.