André Malraux disait : « Entre les communistes et nous, il n'y a presque rien » ; tout réside dans le « presque rien ». Le député Lecoq ne veut plus du tout faire référence aux 2 % du PIB. Je vous ai dit que pour ma part j'y étais attaché. Ensuite, vous avez mille fois raison de rappeler la notion d'équité entre pays membres, qui devront consentir à cet effort ; ce qui crée donc une forme d'égalité. Toutefois, celle-ci atteint rapidement ses limites puisque les modèles d'armée sont différents et que les forces promises chaque année au commandement de l'Otan – commandement où d'ailleurs plusieurs officiers français sont en bonne place, ce dont on ne parle jamais, alors que c'est un facteur intéressant en matière d'influence – ne sont pas égales.
En revanche, nous ne nous accordons pas tous sur l'année où l'effort de défense devrait atteindre 2 % du PIB. Pour en revenir à l'épure de votre amendement, je ne conteste pas le chiffre des 2 %, mais j'affirme que si nous voulons être sincères, nous devons nous engager à atteindre cet objectif entre 2025 et 2027. En n'inscrivant dans le texte que la référence à l'année 2025, nous prenons le risque d'affaiblir la parole de la France.