Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Séance en hémicycle du lundi 22 mai 2023 à 21h30
Programmation militaire 2024-2030 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Nous avons pu montrer tout à l'heure que définir un objectif en fonction du PIB était doublement justifié : en tant qu'engagement vis-à-vis de nos partenaires et en tant que limite à ne pas dépasser pour satisfaire d'autres besoins. Cet objectif a été choisi librement. Il n'a nullement été établi sur injonction. M. Lachaud a tort de dire que l'Allemagne n'atteint pas les 2 %. Rappelons en revanche que les États-Unis sont bien au-delà. Nous avons considéré que nous devions à la défense collective de l'Europe de l'Ouest un objectif de cet ordre.

Le Gouvernement avait inscrit dans son projet de loi initial qu'il devait être atteint « à compter de 2025 » puis il a considéré qu'il pouvait temporiser en prévoyant que ce serait chose faite « entre 2025 et 2027 ». Le signal envoyé à nos alliés ne serait pas positif si nous gardions cette rédaction. Je le comprends toutefois, car M. Lecornu a rappelé que l'effort n'incluait pas les charges de pensions, prises en compte dans d'autres pays. Je ne suis pas sûr, monsieur le ministre, que la dynamique des pensions et celle des besoins de la défense évoluent de manière parallèle. Je me demande même si nos militaires ne sont pas un peu inquiets de voir ces charges entrer dans le calcul des 2 %.

Nous avons pris un engagement politique vis-à-vis de nos alliés et partenaires et ce serait un mauvais signe, à un moment où le Président de la République affirme à juste titre la responsabilité de la France et son rôle dans la mise en œuvre d'une défense européenne commune,…

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