Il ne doit pas être l'alpha et l'oméga de la LPM. De plus, suivant les années, ce ratio peut théoriquement avoir pour conséquence une baisse des dépenses de défense, lesquelles varient en fonction du PIB.
Par ailleurs, se comparer aux autres pays membres de l'Otan n'est pas forcément pertinent du fait de la spécificité française. Près de 20 % des dépenses de notre défense nationale sont en effet liées à la dissuasion nucléaire – ce qui est indispensable selon nous. Nous limiter à un objectif de 2 % pour les six prochaines années nous paraît difficile, alors que certains pays de l'Alliance consacrent la totalité de leurs dépenses aux autres forces conventionnelles. Dans ces conditions, nous ne parviendrions pas à opérer une remontée en puissance dans des domaines aussi décisifs que la défense sol-air, le stock de munitions ou l'innovation dans notre arsenal de défense. Nous proposons donc de préciser que ces 2 % constituent un minimum afin d'éviter toute incertitude et d'ouvrir la possibilité d'une révision de nos dépenses à la hausse pendant la durée couverte par la LPM.