Je suis surpris d'entendre tous les orateurs argumenter sur ces 2 % en se situant par rapport à l'Otan. Prenons plutôt comme référence les besoins de défense des armées françaises. Après des années de désinvestissement, il semblerait que ces 2 % correspondent à un calcul assez juste : ce ratio définit l'investissement nécessaire à une défense digne d'une nation comme la nôtre.
En outre, choisir comme objectif un tel ratio, même si par définition il induit un montant fluctuant, nous protégera de la tendance à considérer l'armée comme une variable d'ajustement budgétaire qu'ont eue de précédents gouvernements.
Enfin, quand j'entends certains affirmer leur volonté de mettre fin à la dissuasion nucléaire ou de démilitariser la France, je me dis que ces 2 % ont le mérite d'exister et d'établir un objectif précis, qui peut servir de jauge. Je suis donc opposé à ces amendements.