J'observe que, dans sa très longue réponse, le ministre a commencé par nous donner raison, indiquant que ce chiffre est virtuel et qu'il a déjà été dépassé. Au passage, je lui fais remarquer sans animosité que sa langue a semble-t-il fourché : il n'y a pas de mimétisme entre mon collègue et moi, simplement une convergence de vues et de l'émulation.
Je ferai observer au président Bourlanges, qu'on écoute toujours avec intérêt, que ses propos ne sont pas exacts. Ce seuil des 2 % a été conçu non pas pour modérer l'effort ou brider les dépenses de défense mais, au contraire, pour rappeler à l'ordre les États européens, membres de l'Otan, qui ne l'ont pas franchi – et ils sont nombreux. Doit-on dire de l'Allemagne, qui est restée en deçà des 2 % pendant des années, qu'elle est un allié déloyal au sein de l'Otan ?
Il n'y a pas, n'en déplaise à M. Thiériot, d'antiaméricanisme chez nous ; nous sommes simplement soucieux de la souveraineté et de l'indépendance de notre pays. Vous avez le droit de considérer que l'Otan n'est pas un véhicule de l'influence des États-Unis mais laissez-moi vous dire que vous péchez par naïveté !