Je voudrais marquer mon étonnement devant l'argumentation développée par MM. Roussel, Lachaud et Saintoul. Il me semble qu'en réalité ils méconnaissent profondément la signification de ce type d'engagement, qui repose sur la loyauté et la modération.
Puisque nous sommes confrontés à une menace commune, que nous faisons face aux mêmes défis, nous nous engageons, à proportion de nos moyens, de notre richesse, à consentir un effort de qualité identique. Il n'y a pas d'injonction dans cette affaire, mais simplement l'idée que l'équité nous commande de souscrire à un objectif commun – le seuil de 2 %, qui pourrait être aussi bien fixé à 3 % ou à 4 %, comme c'était le cas jadis. Il s'agit d'un engagement contractuel que prennent des partenaires pour assurer ensemble leur défense.
Surtout, messieurs les députés, je ne comprends pas que vous contestiez cette règle des 2 %, dont le véritable objectif est de préserver la capacité du budget de l'État à assumer d'autres besoins – économiques ou sociaux –, à ménager des marges de manœuvre suffisantes pour satisfaire les besoins que vous défendez. Non, messieurs, vos amendements ne sont pas justifiés ! Il faut défendre la loyauté et la modération !