Par ailleurs, monsieur Saintoul, l'expression « économie de guerre » ne constitue pas un abus de langage : elle est apparue lorsque nous avons demandé à l'industrie de produire plus vite afin d'aider l'Ukraine à se défendre, décision que vous approuvez, je pense. Nous avons demandé à notre industrie de défense de développer une économie de guerre pour un pays en guerre. Chemin faisant, nous nous sommes posé la question de ce qu'il conviendrait de faire si ce pays était le nôtre. Dans cette acception, dans ce contexte, la terminologie est acceptable par tous. Les Ukrainiens l'ont suggérée lors du dernier salon Eurosatory, à l'été 2022 ; nous pouvons la comprendre et désormais la partager.
Enfin, concernant le SNU, je vous ferai la même réponse qu'en commission. La phase de cohésion du SNU ne se retrouve ni dans le budget des armées, ni dans ce texte, où la présence du sigle ne signifie pas davantage que celle des mots « anciens combattants » : le budget des anciens combattants ne figure pas non plus dans le projet de LPM. Voilà pour répondre à vos premiers arguments en mêlée d'infanterie !