Nouveaux conflits, nouvelles technologies, nouveaux acteurs : jamais il n'aura été aussi urgent de repenser notre défense. Nos armées et la nation sont donc en droit d'attendre beaucoup de cette loi de programmation militaire (LPM), dont l'article 2 constitue l'essentiel.
Dans un tel contexte, les députés du Rassemblement national se sont attachés à défendre, dans les commissions saisies, une ligne crédible, constructive, précise et souveraine. Nous constatons d'ailleurs que vous avez repris nombre de nos propositions dans vos amendements – rassurez-vous, je ne vous demanderai pas ce soir de droits d'auteur.
Nous passerons cependant les deux prochaines semaines à essayer de vous convaincre de modifier davantage encore le texte. Nous tenterons par exemple de vous convaincre qu'il est nécessaire de prévoir une rémunération indiciaire plus juste pour les militaires et les personnels civils de la défense, qu'il est urgent d'achever les travaux de rénovation de nos infrastructures, notamment l'hébergement de nos soldats, qu'il est important de renforcer la préparation opérationnelle grâce à des entraînements plus nombreux, mais aussi qu'il est pertinent de combler les lacunes capacitaires que nous avons identifiées et enfin que, face à des coopérations européennes de plus en plus fondées sur l'idéologie et à la prédation de plus en plus agressive d'entreprises étrangères sur notre industrie de défense, notre souveraineté est non négociable.
Vous l'aurez compris, notre objectif est de faire en sorte qu'au terme de ces deux semaines de débat, nous aboutissions à une version améliorée du projet de loi de programmation militaire.
Vous nous annoncez 413 milliards sur sept ans : la question est de savoir à quel rythme, pour quoi faire et avec qui. C'est tout l'enjeu du débat sur l'article 2 pour lequel le groupe Rassemblement national, avec Marine Le Pen, aura pour seule boussole l'intérêt supérieur de la nation.