Monsieur le secrétaire général, je vous remercie de revenir devant nous pour la préparation de cette nouvelle programmation militaire. Elle est synonyme d'une nouvelle ambition non seulement capacitaire et opérationnelle, mais également en termes de soutien à nos forces. À cet égard, vous assurez une mission essentielle, notamment la réparation, le réinvestissement à hauteur d'homme et en fin de parcours de cette LPM.
Comme vous l'avez évoqué, ce projet de LPM n'a pas été rédigé à partir d'une page blanche et vise à poursuivre l'effort non seulement du plan Familles, mais aussi des plans Ambition logement et Hébergement. La trajectoire apparaît revalorisée de 12 milliards d'euros dans la précédente LPM à 16 milliards d'euros désormais, en crédits de paiement. Cette annonce est bienvenue, tant la disponibilité des logements et leurs conditions générales ainsi que leurs performances environnementales demeurent une inquiétude prégnante. Dans quelle mesure cette nouvelle ambition ainsi que les attendus tant du plan Ambition logement que du plan Hébergement se traduiront-ils dans le calendrier ?
La montée en charge va nécessairement induire des arbitrages sur les priorités. Si l'Île-de-France est régulièrement mise en avant, comment des zones de tension plus spécifique seront-elles également prises en compte dans les perspectives de la LPM ? Je prendrai l'exemple de la pointe bretonne et en particulier de la presqu'île de Crozon, située dans ma circonscription ou encore l'arc méditerranéen. Dans ces zones, l'offre de logements vacants est actuellement saturée. Il existe également de nouvelles tendances à cet égard au profit notamment du locatif Airbnb ou de la vente de résidences secondaires dont les prix sont désormais inaccessibles pour un certain nombre de familles de militaires.
Vous en appelez aux collectivités locales, mais je me fais aussi l'écho de quelques collectivités locales qui nous disent qu'elles ne peuvent pas tout, face à cette non-régulation du marché locatif, en particulier.
En outre, comment les armées envisagent-elles l'amélioration du logement des effectifs mobilisés ponctuellement pour des missions intérieures, notamment pour les Jeux olympiques en région parisienne ?
De manière plus générale, les crédits envisagés permettent-ils une rénovation suffisamment rapide tout en valorisant l'accueil de nouveaux personnels, dont le recrutement est également prévu ?
Enfin, que pouvez-vous nous dire à propos de la politique de cession et d'exploitation immobilière du ministère des armées depuis 2018 ? Cette nouvelle LPM induit-elle une rupture dans cette stratégie ?