Monsieur le secrétaire général, je salue le travail du SGA, bien consciente que les questions d'administration des armées sont depuis des siècles au cœur du fonctionnement d'une armée puissante et fonctionnelle.
Mes questions porteront sur les ressources humaines du ministère des armées et les ambitions d'augmentation des effectifs comprises dans ce projet de loi de programmation militaire. J'espère que vous serez en mesure de nous apporter des réponses claires qui nous permettront de travailler le texte de manière sérieuse et consciencieuse.
Ce projet de LPM apparaît ambitieux dans ses intentions. C'est pourquoi, compte tenu du caractère planificateur de ce texte, nous souhaiterions disposer de plus amples informations quant au fléchage de certaines dépenses et aux modalités de mise en œuvre d'un tel budget. Je pense particulièrement à l'article 6 de ce PLPM qui porte sur les ressources humaines du ministère des armées. Ainsi, contrairement à la précédente LPM, ni le projet de loi ni le rapport annexé ne comprennent de précisions sur le fléchage des objectifs d'augmentation des effectifs. Le 6 avril dernier, le Conseil d'État a d'ailleurs déploré ce manque de fléchage, craignant que le Gouvernement envisage déjà de ne pas atteindre ses objectifs d'augmentation des effectifs.
En outre, si l'article 6 confirme le maintien du niveau RH actuel, il ne confirme pas le maintien des postes prioritaires dans le renseignement ou le cyber, lesquels s'élevaient à 1 500 d'ici à 2025.
Disposez-vous d'éléments supplémentaires qui pourraient nous éclairer sur le fléchage des dépenses et sur la capacité des armées à réaliser de tels objectifs ?
Enfin, ce projet de LPM prévoit l'accroissement du nombre de réservistes opérationnels qui passerait de 44 000 à ce jour à 105 000 d'ici à 2035. Toutefois, aucune répartition des réservistes ne nous est présentée, en fonction des différents corps d'armée. Quels sont les besoins de réserve opérationnelle exprimés par chaque corps d'armée ? De quelle manière la répartition des réservistes devrait-elle être réalisée d'ici à l'échéance ?