Il a été dit que les bénéficiaires du RSA ne sont pas accompagnés, qu'ils sont abandonnés. De deux choses l'une : soit on dit : « il faut que tout change pour que rien ne change » – pour citer un livre et un film que chacun connaît –, soit on essaie de tenter quelque chose. Je retiens avec satisfaction votre volonté de mettre l'accent sur l'accompagnement. Ce qui compte, c'est de fournir un boulot à ces hommes et à ces femmes, c'est de donner un sens à leur vie quotidienne.
S'agissant de la gouvernance, il faut faire preuve de souplesse pour l'adapter aux territoires. Des habitudes ont été prises, des initiatives fonctionnent ici et pas ailleurs. Il ne faut pas tout casser, mais au contraire conforter ce qui a été créé.
Mais n'oublions pas qu'il ne suffit pas de se former ou de trouver un emploi ; il faut aussi se loger, se déplacer, faire garder ses enfants. Comment comptez-vous associer les régions en matière de mobilité pour les autorités qui ne sont pas organisatrices ? Comment allez-vous mobiliser les bailleurs sociaux ? J'appelle de mes vœux l'implication de tous les acteurs au sein des territoires.
Je me souviens du plan Borloo, relancé par Dominique de Villepin, en 2005 : le fait de voir les chômeurs tous les mois, voire tous les quinze jours, avait eu un effet très significatif au bout de quelques mois. Aussi, pouvez-vous nous garantir que des moyens seront consacrés à l'accompagnement ?