Certains territoires versent des aides financières pour permettre aux particuliers de s'équiper en cuves. Une réflexion sur cette mesure pourrait être menée en amont du prochain projet de loi de finances. De telles aides existaient il y a une dizaine d'années encore, mais le sujet s'est progressivement effacé du débat public. Dans des territoires en crise, ces dispositifs pourraient avoir une forme d'utilité pour les particuliers, à condition d'être assortis d'un plafond de ressources.
La généralisation des cuves n'est pas suffisante pour évaluer l'impact sur le cycle de l'eau.
Le véritable sujet est celui du « zéro artificialisation nette » et de la lutte contre l'artificialisation des sols. La « ville éponge » doit permettre la recharge des nappes en évitant une imperméabilisation totale des sols. Le fonds vert a démontré son efficacité à cet égard : en témoignent les demandes de perméabilisation, de renaturation ou de déminéralisation des cours d'école. De même, le plan de plantation de 1 milliard d'arbres est crucial. Les arbres jouent en effet un rôle de pompe à eau, et favorisent le stockage de l'eau dans les sols. La lutte contre la déforestation dans les grands bassins est donc un enjeu majeur.
Nous n'avons toutefois pas souhaité établir d'obligation, car la situation varie en fonction des bassins et des secteurs. Nous avons privilégié une logique d'incitation ou de soutien. L'eau de pluie, en effet, sert également à recharger la terre, dès lors qu'elle ne tombe pas sur une surface goudronnée.