Vous avez opté pour une stabilisation des prélèvements du secteur agricole, contre des changements de pratiques significatifs comme la conversion à des cultures moins voraces en eau ou un virage agroécologique. La profession est un peu désorientée face à une feuille de route aux injonctions aussi contradictoires, qui légitiment en même temps le modèle actuel et une transition périlleuse vers une nouvelle carte de la France agricole. Les 30 millions d'euros que vous promettez au secteur à cette fin lui paraissent-ils suffisants ? Les agriculteurs redoutent un renforcement excessif de l'écoconditionnalité des aides et une application à sens unique de la logique pollueur-payeur, qui ne valoriserait pas leur action en faveur de la nature. Pouvez-vous les rassurer à ce sujet ? Comptez-vous enfin lever les contraintes qui limitent la possibilité de stocker de l'eau entre le 1er novembre et le 31 mars, de désenvaser les fossés ou les étangs sans attendre le feu vert de l'administration, ou de laisser faire la nature ?