En Bretagne, la qualité de l'eau est un enjeu majeur, sur lequel nombre d'acteurs restent mobilisés afin de la préserver et l'améliorer, aussi bien dans les cours d'eau que sur notre littoral. Cependant, les dernières années nous rappellent qu'outre la question de la qualité, nous devons nous pencher sur celle de la quantité. Certaines entreprises ont déjà franchi le pas depuis plusieurs années, mais elles pourraient être encore plus ambitieuses si elles n'étaient pas freinées par la réglementation. En effet, pendant que certains s'offusquent, d'autres s'affairent.
Les usages doivent évoluer. Les cinquante-trois mesures pour l'eau devraient pouvoir répondre prochainement aux enjeux dans le domaine agricole et agroalimentaire. Un autre domaine doit être exploré et faire l'objet de mesures obligatoires : celui de la réutilisation des eaux usées et des eaux pluviales pour sortir du système « tout tuyau » en intégrant des aménagements permettant la réutilisation, mais aussi l'infiltration des eaux pluviales. La réutilisation des eaux usées peut répondre aux besoins agricoles, industriels ou domestiques, et l'exploitation des boues d'épuration doit devenir obligatoire pour nos délégataires.
L'ambition est de rattraper notre retard par la réglementation, mais aussi par la recherche pour disposer d'un cycle de l'eau vertueux. Ainsi, les collectivités participeraient à la souveraineté énergétique et à la préservation de l'eau, tout en ayant en ligne de mire la qualité de nos eaux.
Quelles sont les directives vertueuses programmées pour l'attribution des délégations ou régies afin que ces dernières s'emparent du sujet et répondent aux enjeux de préservation et d'optimisation des usages de l'eau ?