La publication du plan « eau » répond à une urgence de plus en plus perceptible. Si l'été 2022 s'est caractérisé par une série de vagues de chaleur et par une sécheresse inédite, l'été 2023 et les suivants s'annoncent pires encore.
Le plan « eau » associe un large panel de leviers d'actions – réduction des usages, optimisation de l'efficacité des réseaux, préservation de la qualité de l'eau, amélioration de la gouvernance et prévention. Chacun d'entre eux devra être soutenu par des moyens suffisants.
Le secteur agricole consomme 58 % de l'eau douce en France – et certaines cultures jusqu'à un quart. Le plan « eau » alloue 30 millions d'euros à la sobriété des usages agricoles, mais deux enjeux en particulier nécessiteront plus encore de moyens : je pense au soutien massif à la diversification des cultures pour réduire la demande et à l'essor de modes d'irrigation compatibles avec le niveau des nappes phréatiques alimentant des cultures avec parcimonie, et alignés sur les critères pédoclimatiques locaux, comme l'écoulement ou le bon débit écologique des rivières. Quels financements sont prévus pour répondre à ces deux impératifs ?