J'ai passé plus de la moitié de ma carrière à Paris Match. J'ai exercé des fonctions de grand reporter, de chef du bureau de New York pendant six ans et de rédacteur adjoint de la rédaction pendant onze ans. Ces dix dernières années, j'ai donc participé à la gestion d'une rédaction rassemblant une centaine de reporters. Le cadre, la notoriété de Paris Match et son rapport avec la France en font, plus qu'un simple journal, une véritable institution. Je n'y avais pas la même liberté que celle dont je dispose aujourd'hui. Néanmoins, Paris Match s'intéresse à tous les sujets et m'a donc offert l'occasion de réaliser des reportages – ou d'envoyer des reporters – sur des sujets très variés.
Aujourd'hui, je suis heureux de travailler avec de jeunes journalistes, dont j'admire en particulier la maîtrise des outils technologiques dans la réalisation des reportages et la mise en scène de certains de nos contenus, notamment sur les réseaux sociaux. J'ai sans doute plus de liberté, et, surtout, celle de transmettre les valeurs du journalisme qui me paraissent essentielles.
S'agissant du traitement médiatique réservé à Omerta, vous conviendrez que nous avons subi une forme d'attaque lorsque nous avons été traités de média pro-russe et d'extrême droite avant même la sortie du magazine. Je ne connais pas les journalistes de Libération qui ont écrit cet article ; j'ai découvert qu'ils avaient enquêté sur moi. J'ai accepté d'en rencontrer un. La plupart de mes citations ont été tronquées afin de rédiger un article à charge contre moi et régler des comptes qui ne sont pas de mon ressort.
J'ai constaté une accumulation d'attaques par un petit nombre de journalistes. Le retentissement que vous avez évoqué est en réalité le fait de médias dont l'audience a diminué avec le temps et qui ne représentent plus qu'un petit milieu. Ils ont cherché à provoquer notre mort sociale, au vu de la teneur des attaques et des propos diffamatoires tenus par certains.
Je m'excuse d'avoir réagi violemment à des propos me concernant : je ne mettais pas en cause la commission d'enquête. J'estime seulement que ces propos – de la part d'une personne que je ne connais pas – sont diffamatoires et qu'ils visent à m'atteindre personnellement.