Je suis directeur de la rédaction du média Omerta, lancé en novembre 2022. Depuis six mois, nous avons produit divers contenus, dont une majorité de documentaires puisqu'il s'agit du principal objectif de notre média. Vous avez également mentionné la création d'un magazine trimestriel au format papier.
Il est sans doute utile que je revienne sur l'historique de ma carrière. J'ai cinquante-quatre ans. Je suis journaliste grand reporter depuis une vingtaine d'années. J'ai travaillé pour Paris Match pendant vingt-sept ans, durant lesquels j'ai couvert de nombreux conflits, comme l'Irak, l'Afghanistan, la Syrie ou encore le Sahel. J'ai également été correspondant de la rédaction de Paris Match aux États-Unis pendant six ans. Deux de mes enfants y vivent toujours, et c'est aux États-Unis que j'ai décidé de m'orienter vers le reportage de guerre puisque j'ai fait mes premières armes dans ce domaine lors de ma couverture du conflit en Irak dans les années 2000.
Ma collaboration avec Paris Match s'est interrompue en juin 2020, lorsque j'en ai été licencié pour des raisons que je ne souhaite pas détailler mais qui sont sans rapport avec mes compétences professionnelles. Par la suite, j'ai réalisé deux documentaires sur l'Afghanistan lors de la chute de Kaboul et du retour des talibans pour Canal+ et j'ai travaillé pour la rédaction de RT France durant six mois, jusqu'à sa fermeture. Après trois mois de chômage, j'ai rejoint la rédaction du média Omerta que nous avions décidé de créer. Lors de ma carrière à Paris Match, j'avais déjà eu l'idée de décliner mes reportages sur des supports digitaux : c'est ce que me permet Omerta, dont la ligne éditoriale, qui donne la priorité au terrain, reflète mes convictions journalistiques. Depuis que je travaille pour Omerta, j'ai réalisé des reportages sur le front en Ukraine, sur le Kosovo et sur l'Afghanistan – ce dernier sera prochainement disponible en ligne.