L'entreprise MIP qui vous emploie n'est pas concernée par les sanctions européennes à l'encontre de la fédération de Russie. En revanche, l'un des personnages dont vous avez parlé à plusieurs reprises, avec lequel vous dites entretenir des liens d'amitié et qui est celui le premier à vous avoir parlé de la possibilité de développer une nouvelle vie professionnelle et personnelle à Moscou, M. Marat Khousnoulline, est concerné par les sanctions en tant que membre du gouvernement. Il est vice-Premier ministre chargé de la construction dans le gouvernement fédéral russe. Le lien d'amitié que vous revendiquez ne fait pas nécessairement de vous une personne suspecte. Mais, quand on a exercé les fonctions qui ont été les vôtres, on devrait s'interroger sur le bien-fondé et la pertinence du maintien d'un tel lien. La Russie n'est pas un pays comme un autre et ce de longue date.
Quant à l'entreprise MIP, ce n'est pas une entreprise privée comme une autre. Son capital n'était pas entièrement privé, si tant est que cette notion existe toujours dans la Russie actuelle où les cercles de pouvoir sont de plus en plus concentrés autour du Kremlin. Forte de sa puissance économique, MIP travaille à développer Moscou, son image et son rayonnement international, ce qui sert aussi la fédération de Russie. Le fait de travailler dans cette entreprise, qui n'est pas tout à fait comparable à une entreprise de BTP française, ne crée-t-il pas un lien de proximité avec la sphère oligarchique autour du maître du Kremlin ?