Non. La situation est bien plus simple que cela. Je ne suis pas utilisé. Je n'ai rien à voir, de près ou de loin, avec le gouvernement fédéral russe ou avec les décisions nationales. Je travaille dans un groupe comparable aux groupes Bouygues, Vinci ou Eiffage en France. J'ai arrêté de faire de la politique nationale ou locale en janvier 2019. Il va de soi qu'ici, je m'astreins à ne jamais prendre de positions publiques, conformément aux consignes que l'ambassadeur Pierre Lévy a données à toute la communauté française qui travaille en Russie.
J'ai une excellente relation avec lui, comme avec nos autorités consulaires. Je participe aux cérémonies commémoratives ou patriotiques à l'ambassade de France, auxquelles l'ambassadeur m'invite. Pour le reste, je ne prends évidemment jamais position publiquement. Je ne suis en rien utilisé par le gouvernement fédéral russe, à aucun moment. J'imagine que nos services, que je n'ai pas besoin de qualifier de très spéciaux devant cette commission d'enquête, ont dû faire leur travail me concernant. Si je m'étais peu ou prou écarté, je suppose – et j'espère – que j'aurais été rappelé à l'ordre par les autorités françaises. Cela n'a jamais été le cas. Je parle sous le contrôle de l'ambassadeur Pierre Lévy ou de Sylvie Bermann qui était en poste avant lui, lesquels pourraient en porter témoignage.
Parce qu'on a été ministre, on ne devrait plus rien faire ? J'exerce une activité salariée, comme un cadre supérieur d'une entreprise qui ne prend jamais de position publique, ni en Russie ni en France d'ailleurs.