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Intervention de Maurice Leroy

Réunion du jeudi 13 avril 2023 à 16h00
Commission d'enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères-États, organisations, entreprises, groupes d'intérêts, personnes privées-visant à influencer ou corrompre des relais d'opinion, des

Maurice Leroy, ancien député :

Je n'ai pas toujours été vice-président du groupe d'amitié France-Russie, mais je n'ai jamais renié mon parcours politique de jeunesse, qui est connu et qui a fait couler beaucoup d'encre. Lors d'un meeting en Loir-et-Cher, le regretté sénateur Pierre Fauchon avait affirmé « Momo a traversé la mer Rouge ». J'assume avoir « traversé la mer Rouge ». Je me suis toujours intéressé à la Russie, pour des raisons politiques personnelles.

Je n'ai jamais présidé le groupe d'amitié mais je me souviens de notre collègue René André, remarquable président du groupe d'amitié et député RPR de la Manche. Je n'ai pas été immédiatement vice-président du groupe d'amitié puisqu'il faut gagner des galons pour accéder à ces postes. Je l'ai peut-être été à deux reprises en cinq mandats, de mémoire. Vous savez comment fonctionnent les groupes d'amitié. Il y a des échanges avec les parlementaires. À l'époque, nous recevions les députés de la Douma au Parlement français et nous nous rendions à la Douma. J'ai participé, comme ministre et sous l'autorité de François Fillon, alors Premier ministre, au dernier sommet gouvernemental franco-russe qui s'est tenu au Kremlin, en 2011. Ce sommet n'a ensuite plus eu lieu, puisque la question de la Crimée faisait débat. Les échanges passaient surtout par le groupe d'amitié. Alors que le groupe d'amitié était présidé par une élue socialiste de Bretagne, de mémoire, nous avions été reçus par l'équivalent du président du groupe d'amitié France-Russie, M. Léonid Sloutski.

Dans le cadre du Forum urbain, l'ambassade de France contactait le groupe d'amitié pour trouver des députés ou des intervenants. Le directeur Europe de Bouygues, par exemple, qui parlait russe, a participé à plusieurs tables rondes. Au MIPIM, à Cannes, il y a aussi eu de nombreux échanges entre le Grand Paris et le Grand Moscou. Patrick Ollier y a participé. Une charte de coopération avec Nice Métropole y a été signée par Christian Estrosi et Sergueï Cheremin, directeur des relations internationales de la mairie de Moscou. Et je ne parle pas des échanges culturels – il faudrait interroger les ambassadeurs de France successifs.

Il était donc assez courant et régulier qu'il y ait des échanges entre groupes d'amitié et entre parlementaires. C'est bien normal. Il y a aussi eu des initiatives à Moscou, la plus marquante étant le Forum urbain, qui recevait des délégations étrangères venues du monde entier.

Il faut aussi mentionner le SPIEF, Saint Petersburg International Economic Forum, forum économique dans lequel le MEDEF et les entreprises françaises étaient représentés, à haut niveau. Cela concerne moins les parlementaires, et davantage les entrepreneurs, les grandes entreprises françaises et européennes. L'AEB, Association of European Businesses, qui est en quelque sorte la chambre de commerce européenne, est toujours présente au SPIEF.

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