Il n'y a pas de puissance navale de premier rang sans porte-avions. C'est tellement vrai que le général de Gaulle, qui était pourtant un terrien, en avait deux – rassurez-vous, je ne vais pas proposer d'en construire un deuxième tout de suite. C'est un outil contre le déclassement et pour faire face à nos compétiteurs stratégiques, comme la Chine ou même la Turquie, qui développent des porte-avions ou des porte-aéronefs. Certes, un porte-avions est vulnérable mais quel bateau ne l'est pas ? En outre, le déplacement en fin de parcours et la bulle de protection de l'ensemble du groupe aéronaval assurent quand même une certaine sécurité, même face aux missiles hypersoniques. Enfin, l'idée de développer des flottilles renvoie aux errements de la jeune école au début du XXe siècle : tout cela a très mal fini.