Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du jeudi 11 mai 2023 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Sébastien Lecornu, ministre :

Il y a déjà, à chaque fois, des études d'impact.

On ne peut pas dire qu'il y a un décalage entre les moyens et les missions qui sont confiées. Tout l'objet du texte est de l'éviter. L'autre option serait de prévoir davantage de capacités, mais sans mettre en face les pièces détachées, le MCO ou la formation.

Vous affirmez que nous préférons la cohérence au détriment de la masse : heureusement ! Privilégier la masse est le choix qui a été fait dans le passé, mais on voit bien, quand on visite les unités, que cela n'a eu qu'un succès limité. Dire aux soldats qu'ils auront du matériel mais qu'il ne fonctionnera pas ou qu'il ne sera pas entretenu, c'est un peu se moquer du monde.

Quelle guerre veut-on mener ? C'est sur cette base qu'il faut définir les cibles. L'objectif que nous fixons à notre armée défensive, d'une puissance dotée de l'arme nucléaire, est d'être capable de projeter une division, ce que nous ne pouvons pas faire à l'heure actuelle. C'est donc un chantier de transformation que nous engageons. Je pourrais comprendre que vous remettiez en cause cet objectif si vous souhaitiez que l'on puisse mener une guerre d'agression, mais je ne pense pas que cela aille dans le sens de la diplomatie française ou de ce que vous souhaitez faire dans cette commission. On peut toujours revenir sur les questions capacitaires, mais il faut faire preuve de cohérence.

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