Je suis conscient des troubles que peuvent susciter la lecture du rapport annexé et les comparaisons qui peuvent être faites.
Parler de « vœux de commandes » n'est pas approprié. Les représentants de la nation doivent pouvoir connaître l'état réel des forces et des parcs d'équipement.
La disponibilité effective de tel ou tel équipement, cependant, ne peut pas figurer dans un rapport annexé, sauf s'il s'agit de cibler des objectifs en pourcentage. Elle dépend essentiellement du maintien en condition opérationnelle (MCO), de la disponibilité des pièces détachées ou des équipages. Le durcissement et la cohérence dont le chef d'état-major des armées (Cema) et les trois chefs d'état-major ont pu vous parler à maintes reprises sont liés au « syndrome hélico » : il faut compter avec le parc théorique – ceux que nous devons acheter –, le parc physique – ceux dont nous disposons –, et le parc des hélicos qui volent vraiment. Ce sont eux qui doivent nous intéresser, tout en tenant compte du secret-défense.
Le Gouvernement présentera un autre amendement en séance publique lié à d'éventuelles nouvelles annonces d'aide à l'Ukraine par du matériel plus ancien qui serait retiré plus rapidement à nos forces. Je vous en ferai part dès que les décisions seront prises.
Le rapport annexé peut être encore modifié puisque des négociations commerciales menées par la direction générale de l'armement (DGA) sont en voie d'achèvement favorable, en particulier dans le domaine satellitaire mais aussi s'agissant du standard Rafale F5.
Je vous prie de m'excuser à propos des coquilles concernant le système de drones tactiques (SDT) Patroller et le système de drone aérien pour la marine (Sdam). Elles seront corrigées.
Des amendements rédactionnels seront également défendus s'agissant, par exemple, des frégates de défense aérienne (FDA).
Enfin, j'aurai l'occasion de revenir sur les raisons des choix opérés, en mettant en regard le tableau des contrats opérationnels et le tableau capacitaire.