Il est clair que la prise en compte des effets du réchauffement climatique sera un élément clé pour la définition de nos capacités expéditionnaires. On le voit déjà dans le Pacifique, où nous avons des territoires d'outre-mer. Il est clair que les forces qui sont prépositionnées en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française vont être de plus en plus sollicitées par les micro-États du Pacifique, qui sont soumis à des phénomènes climatiques de plus en plus violents. Par ailleurs, l'érosion du trait de côte et l'élévation du niveau de la mer ont des conséquences sur la pêche, donc sur la police des pêches, qui est un domaine régalien. Et je ne parle pas des problèmes de pollution... À l'avenir, je pense que le génie va être particulièrement sollicité, sur certains théâtres.
S'agissant de la rédaction de votre amendement, la France ne peut pas « s'assurer » de la création d'une force d'intervention de l'ONU, comme vous le proposez : elle n'en a tout simplement pas les moyens. Je vous invite donc à retirer votre amendement.
L'amendement DN290 de M. Julien Bayou, qui a été adopté tout à l'heure, satisfait en partie le vôtre. Il est important de montrer que l'armée française est plutôt en pointe sur cette question de la solidarité, notamment vis-à-vis des États qui manquent de moyens.