Ce texte n'a pas été rédigé dans la précipitation mais rien ne vous interdit, Monsieur Saintoul, de critiquer la méthode et d'abîmer le travail des équipes de la direction générale des relations internationales et de la stratégie.
Quand les armées françaises, prépositionnées au Gabon, au Sénégal ou en Côte d'Ivoire, sont chargées de former les armées de ces pays dans le cadre de traités de défense bilatéraux, c'est une manière de les aider à assumer leur souveraineté. Quand le groupe aéronaval mène des missions dans des zones qui peuvent être contestées, ou dans lesquelles il est porté atteinte au droit de circulation maritime, il défend le droit international mais il permet aussi à des pays alliés d'asseoir leur souveraineté dans les zones économiques exclusives ou dans les eaux territoriales des pays amis. Écrivez-le comme vous voulez mais ces notions ne sont pas purement théoriques.
Les forces armées, dans le cadre de traités bilatéraux, reçoivent des missions concrètes qui peuvent aller jusqu'à l'appui au combat, comme au Niger. Et il me semble que le but est bien de défendre les frontières du Niger.
Je suis favorable à la rédaction proposée par Mme Pouzyreff, qui a le mérite d'être plus claire, mais si vous avez une idée géniale d'ici à la séance, tant mieux.