Intervention de Christophe Plassard

Réunion du mercredi 10 mai 2023 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Plassard, rapporteur pour avis :

L'alinéa 13 du rapport annexé prévoit que la loi de programmation militaire permettra « d'anticiper certains besoins capacitaires par des innovations de rupture » et que dans cette perspective, « les armées et la direction générale de l'armement assumeront des paris technologiques ».

Dans la continuité du rapport sur l'économie de guerre que j'ai publié le 29 mars dernier, je propose que le soutien à l'innovation ainsi envisagé bénéficie en particulier aux TPE (très petites entreprises), aux PME et aux start-ups de la BITD, qui ont peu accès à la commande publique alors qu'elles sont les plus capables de développer des innovations de rupture.

Il serait notamment pertinent d'envisager des solutions permettant aux unités militaires d'acquérir directement des équipements pour les tester. L'idée serait de permettre aux forces d'expérimenter des matériels sans attendre qu'ils soient finalisés, afin d'apporter aux entreprises un retour d'expérience rapide. Les produits seraient ainsi adaptés aux missions des forces car leur conception ne résulterait pas uniquement d'un cahier des charges théorique, que l'on sait pléthorique, mais aussi d'expérimentations sur le terrain. Les pompiers effectuent des achats décentralisés et peuvent acheter à l'unité. Ils bénéficient ainsi d'un retour d'expérience rapide pour améliorer les produits dont ils se dotent. Il serait opportun d'appliquer ce schéma aux forces armées : une partie des crédits consacrés par l'État à l'innovation de la défense, soit 10 milliards d'euros dans la LPM, gagnerait à être étudiés par petits montants au profit des PME et des TPE.

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