Il a trait à un sujet sur lequel j'ai déjà interpellé le ministre, à savoir le pétrole stratégique. La loi du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche ainsi qu'à l'exploitation des hydrocarbures dispose que nous ne pourrons plus extraire de pétrole dans notre pays à partir de 2040. Les aéronefs consommant plus de 70 % du pétrole utilisé par les armées et comme il n'y aura probablement pas de rupture technologique d'ici là, il faudra importer en totalité le pétrole des armées. Or le pétrole importé émet trois fois plus de CO2 à cause du transport et de la méthode d'extraction – en France, quand on produit du pétrole, on fait de la cogénération, on fait de la géothermie, on chauffe des serres et des écoquartiers : le modèle est assez vertueux – sans même parler de la question de la souveraineté.
L'amendement vise à anticiper nos besoins en 2040 – je concède qu'il arrive un peu tôt, mais l'anticipation est indispensable – en constituant une réserve de pétrole stratégique uniquement destinée à nos armées, voire à nos opérateurs d'importance vitale, afin de garantir l'autonomie stratégique de la France.