Je veux clarifier un point : le SNU n'est pas encadré par des militaires mais par des hommes et des femmes qui, pour un tiers d'entre eux, ont servi sous nos drapeaux et sont sous contrat civil.
Nous voulons préparer les jeunes à tous les périls, qu'ils soient d'ordre climatique, démocratique ou numérique. Cela ne se fera pas au détriment des structures d'éducation populaire, au contraire : le SNU est hébergé dans des bâtiments de la Ligue de l'enseignement, de la Fédération Léo Lagrange et des Francas.
Si vous ne souhaitez pas accompagner le projet des 50 000 jeunes qui choisissent de porter l'uniforme, c'est peut-être parce que cela vous déplaît. Pour notre part, nous pensons qu'il faut mobiliser les efforts de notre pays pour permettre à chacun de trouver l'engagement de son choix. C'est ce que nous faisons avec ce dispositif en trois temps : séjour de cohésion, mission d'intérêt général et engagement long. Ce dernier peut revêtir la forme d'un service civique, autre dispositif dont nous avons augmenté le budget de 20 millions d'euros cette année. Jamais nous n'avons proposé autant de missions de service civique, au point qu'il y a désormais plus de missions que de candidats ! Il n'est donc pas possible d'affirmer que nous avons retiré des crédits au budget de la jeunesse pour les consacrer au SNU. Nous accompagnons l'engagement quelle que soit sa forme : c'est ainsi que l'on fait confiance à notre jeunesse.